
À VENIR
11 AVRIL DE 12H À 13H
Modélisation des facteurs physiques des zones de refroidissement des rivières à saumon : Analyse spatiale appliquée à la rivière Ouelle
Le saumon atlantique (Salmo salar), espèce emblématique du Québec, est un indicateur clé de la santé des cours d’eau. En tant qu’espèce ectotherme, il est principalement sensible aux variations de température de l’eau, exacerbées par les pressions anthropiques et les changements climatiques, qui entraînent des canicules et des périodes d’étiage prolongées. Pour s’adapter, le saumon se réfugie dans des « refuges thermiques », des zones ponctuelles où la température de l’eau est plus froide que dans le cours d’eau principal. La localisation de ces refuges est complexe, car ils sont sensibles aux variations spatiotemporelles et dépendent principalement des mécanismes liés aux eaux souterraines et de surface. Ils peuvent se trouver à l’intérieur ou à l’extérieur des « zones de refroidissement », des secteurs plus vastes et moins définis, où l’interaction de divers facteurs physiques environnementaux favorise le refroidissement ou le maintien de la température de l’eau. Bien que similaires en raison de la différence de température, les refuges thermiques se distinguent des zones de refroidissement par leur fonction écohydrologique. Cependant, ces zones sont difficiles à identifier et à cartographier sans recourir à des techniques spécialisées et coûteuses, souvent inaccessibles pour les acteurs locaux. Ce mémoire propose une méthodologie utilisant les systèmes d’information géographique (SIG) pour cartographier les zones de refroidissement en vue de leur conservation, ainsi que les zones de réchauffement, dans une perspective de restauration. Ce projet est réalisé en collaboration avec le GeoLAS (Laboratoire de géomatique appliquée et d’analyse spatiale) et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA).

PRÉSENTÉ PAR
Karolane-Gemma Tremblay-Chacon
Finissante à la maîtrise en géographie à l’UQÀM, elle est d’origine québécoise et nicaraguayenne, ce qui l’a amenée à voyager et à vivre dans plusieurs pays d’Amérique latine avant de s’établir au Québec. Ces expériences ont nourri sa sensibilité sociale et sa conscience environnementale.
Depuis bientôt quatre ans, elle est chargée de projets en géographie et géomatique à la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA), où elle s’implique dans des initiatives liées aux enjeux territoriaux et à la conservation de la faune, notamment du saumon atlantique. Son travail porte également sur la sensibilisation à l'importance de la préservation des ressources naturelles, en particulier les forêts et les rivières. Elle est principalement responsable des projets de suivi des températures des rivières à saumon ainsi que de la réduction de l’impact des traverses de cours d’eau sur l’habitat du saumon.
Par ailleurs, elle est agente de recherche au GeoLAS (Laboratoire de géomatique appliquée et d’Analyse Spatiale), un laboratoire de recherche géographique axé sur la géomatique au département de géographie de l’UQÀM, et participe au projet PACES-CMM (Programme d'acquisition de connaissances sur les eaux souterraines).
Ce parcours interdisciplinaire l’a amenée à s’intéresser aux dynamiques complexes qui se reflètent sur le territoire, abordant les défis ainsi que les synergies et complémentarités entre l’humain et la nature.
WEBINAIRES PRÉCÉDENTS
23 mai 2024
Évolution temporelle des perceptions et relations entre les Inuit et leurs territoires côtiers : étude de la communauté de Salluit''
Laura Daigneault, étudiante à la maîtrise
En tant que finissante d’un baccalauréat en géographie de l’Université du Québec à Rimouski, Laura Daigneault s'est toujours impliquée au sein de tous les environnements de travail auxquels elle a pris part. Elle a grandi à Saint-Bruno-de-Montarville, communauté de la rive-sud de Montréal, puis a étudié à Gaspé, été impliquée dans le mouvement étudiant à Montréal, et a débuté un BAC à Chicoutimi qu'elle a ensuite orienté davantage vers Rimouski. En parcourant plusieurs fois la plupart des routes existantes au Québec, elle a développé un grand amour pour son territoire et les communautés qui l’habitent.
4 avril 2024
La mise en place d’une aire protégée en Mauricie
présentation du projet, des opportunités, enjeux et défis
Éric Proulx, Géographe-aménagiste et entrepreneur collectif, actuel directeur général de l’OBNL Aire protégée St-Mathieu-du-Parc
Lors de cette présentation, découvrez en profondeur des idées sur les opportunités de mise en place d'aires protégées dans le sud du Québec. Les enjeux de cohabitation, d'acceptabilité sociale et la création d'un cadre de gestion seront abordés, ainsi que les défis associés aux résistances interministérielles et aux partenaires politiques (municipaux et MRC).
11 décembre 2023
"The Sisterhood of the Travelling Patterns'':
Une étude des habitudes et modes de transport des femmes et des hommes à Montréal en 2018
Dans le passé (et encore aujourd’hui), les villes nord-américaines ont été conçues par et pour l'idée du "mâle par défaut" souvent sans prendre en compte les besoins et les habitudes de mobilité spécifiques des femmes et des filles. En utilisant les données de l'enquête Origine-Destination 2018 menée par l'ARTM du Québec, nous avons cherché à étudier les différences potentielles dans les modes et les déplacements des femmes et des hommes sur l'île de Montréal. Nous avons également examiné comment les modèles de mobilité des hommes et des femmes convergent ou divergent en fonction de facteurs comme l'âge, le statut d'emploi, le revenu du ménage, etc. Cette recherche comble une lacune dans les données de transport agrégées par sexe dans la région et cette présentation discutera des résultats de ce projet et de sa signification plus large.
13 octobre 2023
L’église de Saint-Thomas-de-Pointe-à-la-caille:
Témoin d’une géomorphologie côtière dynamique cyclique
Donald Cayer, Ph.D., géomorphologue, Département de géographie de l'Université Laval
À Montmagny, sur la Côte-du-Sud, les archives récentes, tant géomorphologique que géohistorique, révèlent une dynamique de la ligne du trait de côte bien surprenante. À travers les cartes anciennes et les récits historiques, mais aussi les archives sédimentaires retrouvées dans la stratigraphie des schorres supérieurs, de la radiochronologie, de l’analyse multidates par imagerie et photographies aéroportées et par un suivi volumétrique de l'évolution des marais en réponse aux conditions hydrosédimentologiques actuelles, nous constaterons que les marais intertidaux du secteur de Montmagny et sa dynamique côtière au sens plus large, répond de façon surprenante aux processus actuels. L’étude démontre que la dynamique qui prévaut et celles qui prévalaient au cours des derniers siècles sont la manifestation d’une résilience qui de nos jours peut parfois sembler être manquante, mais qui en fin de compte masque une cyclicité déconcertante qui s’exprime selon des échelles spatiotemporelles variables.
La géomorphologie, discipline par excellence incarnant l'esprit des sciences de la terre, étudie divers aspects de la géodynamique externe à la différence de la géologie qui est essentiellement tournée vers la géodynamique interne. Son objet d’étude est certes la lithosphère (la surface rocheuse des géologues). Toutefois elle intègre ses relations avec l’hydrosphère, l’atmosphère, la biosphère, et la cryosphère à travers l'observation des flux de matière et d’énergie. Depuis peu, avec l’avènement de l’Anthropocène, l’anthroposphère se doit d’être intégrée à l’étude des processus de la géomorphologie. En conséquence, des phénomènes tels les mouvements de terrain, l’avulsion en milieu fluvial, l’érosion et la sédimentation côtière, ou encore la modification du régime thermique du pergélisol en zone subarctique doivent intégrer l’ensemble de ces objets afin d’être documentés adéquatement dans ses aspects spatiaux et temporels.
10 février 2023
Vers une meilleure compréhension de la dynamique fluviale:
l'apport de l'hydrogéomorphologie
Pierre-Ludovic Langelier, Laboratoire de recherche en géomorphologie et dynamique fluviale
Lors de ce webinaire, Pierre-Ludovic Langelier nous présente un projet dans le cadre duquel il a mis à contribution l’approche hydrogéomorphologique pour mieux comprendre la dynamique fluviale et comment la création d’outils basés sur cette approche permet de divulguer de manière concise l’information obtenue aux acteurs du territoire.
À titre de chargé de projet de la dynamique des cours d’eau pour le conseil de l’eau du nord de la Gaspésie, il a travaillé en collaboration avec le Laboratoire de géomorphologie et dynamique fluviale de l’Université du Québec à Rimouski.
22 juin 2022
Wskidgamikwa ta aki / Terre et terre :
géographie, toponymie et questions autochtones
Les questions autochtones sont plus que jamais d’actualité dans la sphère publique et les discussions entourant celles-ci touchent à différents domaines des sciences humaines et sociales, dont la géographie. Ce webinaire se propose d’aborder le sujet en retraçant le parcours d’un géographe qui travaille sur ces questions, entre autres à travers la toponymie, mais aussi à travers les débouchés possibles pour les géographes qui souhaitent s’y intéresser.
21 avril 2022
Parcours professionnel d'un géographe en géomatique appliquée
Gaétan Poulin, titulaire d’une maîtrise en sciences de l’environnement, d’un baccalauréat en géographie physique et d’un certificat en management
Lors de ce webinaire, M. Poulin nous parlera de son parcours atypique de géographe-géomaticien au sein de la Sûreté du Québec, le ministère du Transport et comme consultant. Tout au long de sa carrière, il a œuvré en géomatique, analyse spatiale et caractérisation biophysique des territoires. Il s’est intéressé à l'analyse spatiale en lien avec les enjeux de gestion écologique du territoire. Son parcours professionnel a également été ponctué de mandats en télédétection, en géomorphologie, en aménagement du territoire et en enseignement universitaire.
À titre de gestionnaire à la direction de la géomatique du ministère des Transports du Québec, il a participé au développement d’outils pour l’analyse de problématiques en transport routier ou multimodal ou encore pour l’identification des risques et dommages causés aux infrastructures en raison des changements climatiques. Il a également travaillé à la Sécurité publique, pour l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et a collaboré à la réalisation du cadre écologique de référence de l’Outaouais du ministère de l’Environnement.
16 novembre 2021
Les géographes et le marché du travail
Jean Hébert, retraité d’Hydro-Québec et spécialiste en gestion de l’environnement
Noémie Varin Lachapelle, directrice de l’environnement chez Sollio Groupe Coopératif
La formation en géographie est très appréciée de multiples employeurs. Des géographes sont notamment embauchés dans les domaines de l’aménagement du territoire et de l’évaluation environnementale et sont très présents chez les promoteurs de projet et dans divers ministères et organisations gouvernementales. Les géographes Jean Hébert, retraité d’Hydro-Québec et spécialiste en gestion de l’environnement et Noémie Varin Lachapelle, directrice de l’environnement chez Sollio Groupe Coopératif, présentent les multiples facettes du travail réalisé par les géographes au sein de ces deux grandes organisations qui sera suivie d’une période d’échanges.